Marquise des ténèbres

marquise

 

Editeur : Les éditions du Petit Caveau
Date de parution :  15 février 2011
ISBN : 978-2-919550-03-6
Nombre de pages total : 270
Prix de vente : 17.90€ (version papier) 5,99€ (version numérique)
Couverture : Anne Claire Payet

Quand les cadavres se relèvent d’entre les morts, Stella Hunyadi, la vampire hongroise exilée à Londres, se doit de mener l’enquête. Elle est loin d’imaginer que derrière cette histoire de meurtre et de sorcellerie, c’est tout un passé qui resurgir. En parcourant les sous-sols de l’effroyable Tour de Londres, entre jeux de pouvoir, séductions et manipulations, la belle immortelle aura fort à faire pour découvrir les liens tragiques qui nouent les vampires de la capitale…

 

Le troisième tome des Soupirs de Londres ouvre une fenêtre sur le passé des vampires londoniens. Des murmures de l’Ecosse aux ombres de la Tour de Londres, la roue de la destinée tourne inexorablement pour ces immortels torturés et puissants…

 

Vous pouvez commander ce roman sur la boutique des éditions du Petit Caveau

 

 

Extrait

Le corbeau observait la victime de son regard vide.

Un dernier son rauque s’échappa de ses lèvres entrouvertes, un dernier mot murmuré, ultime souffle d’espoir vers la vie avant le grand plongeon.

Son esprit habita encore son corps quelques instants, empli d’amertume. Depuis toujours, il savait, au plus profond de son être, que le désir et la passion provoqueraient sa déchéance.

Il avait tant souffert de la tentation, il avait tout expérimenté pour s’en détourner, pour se purifier l’âme. Mais son corps et ses pensées lui faisaient vivre un enfer sur terre, le torturaient chaque nuit, chaque heure. Alors, il avait plongé à bras le corps dans le péché, incapable de résister. Il avait su que ses errements causeraient un jour sa perte. Pourtant, malgré cette certitude, il n’avait su renoncer au plaisir, à tous les plaisirs. L’heure était donc venue de payer.

Sans un bruit, l’assassin s’éloignait, les lèvres maculées de sang. Il était heureux et satisfait. Dans sa main brillaient les délicats pétales d’une rose blanche. Il la serra comme un trophée, comme une victoire. Ses épines transpercèrent l’épaisseur de ses gants et pénétrèrent au cœur de sa peau, provoquant une douleur presque jouissive. Il aimait le pouvoir, il aimait les hommes, il aimait cette nuit sans fin qui était la sienne et la douce folie qui se nichait peu à peu dans les méandres de son cerveau.

Au détour d’un chemin, il disparut, ne laissant pour seul souvenir derrière lui qu’une épaisse odeur de sang.